Église Saint-Saturnin de Blois
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L'église Saint-Saturnin de Blois ne doit pas être confondue avec son aître, ancien cimetière et actuel musée lapidaire de la ville.
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Type | église paroissiale |
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Culte | |
Rattachement | |
Diocèse | |
Paroisse | Blois Rive Gauche |
Dédicataire | Saturnin de Toulouse |
Style | gothique flamboyant |
Construction | vers 1500–1528 |
Religion | Catholicisme ![]() |
Propriétaire | ![]() |
Patrimonialité | ![]() |
Désignation | Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes |
---|---|
Date d'entrée | 2000 |
Identifiant | 933 |
Pays | ![]() |
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Région | ![]() |
Département | ![]() |
Ville | |
Quartier |
Autobus | A D N1 (arrêt Alliés) |
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Coordonnées | 47° 34′ 55″ N, 1° 20′ 16″ E |
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![Carte](https://maps.wikimedia.org/img/osm-intl,13,47.582079,1.33791,280x280.png?lang=fr&domain=fr.wikipedia.org&title=%C3%89glise_Saint-Saturnin_de_Blois&revid=215354050&groups=_06f26b01e0c8bbf1f845810c9db40a1c79c02f4f)
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L’église Saint-Saturnin est une église catholique située à Blois, en France. Elle se situe sur la rive gauche de la Loire, dans l’ancien faubourg de Vienne, au no 13 rue Munier. La façade ouest de l’édifice donne sur l'aître Saint-Saturnin (cimetière Renaissance).
Histoire
Origine et construction
Une première chapelle aurait été édifiée dans le bourg de Vienne au début du Moyen Âge sous le vocable de Saint-Antoine-des-Bois[1].
Entre le Xe et le XIe siècle, une église catholique a été construite à l’actuel no 13 de la rue Munier. Elle est d'abord nommée église Saint-Saturnin[2],[3], avant de changer plusieurs fois de vocable :
- Saint-Germain-de-Vienne en 1326[2],[3],
- Saint-Cernin en 1391[2],
- Saint-Cerny en 1449[2],
- Notre-Dame-des-Aydes-de-Vienne en 1631[4].
Une première paroisse liée à l’église et dépendante de l'abbaye Saint-Laumer[5], est fondée en 1400[2].
Lieu de pèlerinage
Depuis sa construction, l’église de quartier Vienne a toujours été un bâtiment modeste, aujourd'hui dédié à Saturnin de Toulouse[6]. Elle est toutefois devenue, au cours des XVe – XVIe siècle, un lieu de culte important, sous la juridiction de l'abbaye Saint-Laumer dont elle dépend jusqu'au XVIIIe[5]. On raconte que des bateliers de la Creusille ont découvert, dans la Loire, une statue de la Vierge et qu’ils auraient été les premiers dans l’église à implorer son aide. Durant cette époque, une coutume est établie dans la région de Blois d’aller y prier la « Bonne Dame des Aydes »[7].
Elle était aussi située sur la Via Turonensis, l’une des routes de pèlerinage chrétien du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Destruction et reconstruction
Au fil des siècles, l’église est détruite et reconstruite plusieurs fois. Cela s’explique par des incendies et des orages qui ont ravagé l’église à plusieurs reprises. De plus, lors des guerres de Religion, l’édifice subit de nouvelles dégradations[8]. Cependant, après chaque destruction, il y a une reconstruction et de nouveaux aménagements[8].
Au début du XVIe siècle, la reine Anne de Bretagne entame des travaux de reconstruction de l’église mais ceux-ci sont interrompus à sa mort, en 1514[8]. Un projet de reconstruction au début de ce même siècle est mis en place[3],[7] mais il reste inabouti. Cependant, ce projet amène des nouveaux aménagements à l’église. La population grandissante du quartier mène la paroisse à créer un aître entre 1515 et 1520[7],[9] : il s'agit là d'inhumer les défunts au plus proche d'un lieu saint, en l'occurrence l'église[Note 1]. Une chapelle est également construite en 1528[7],[9]. Cependant, les protestants incendient la charpente du bâtiment en 1568[7]. Malgré cela, le projet de reconstruction va changer intégralement le style de l’église avec la création de voûtes d’ogives entre 1570 et 1578[7].
Un violent orage éclate le et détruit le clocher[7].
À la fin du XVIIIe siècle, les travaux sont repris mais interrompus par la Terreur[8]. Durant cette période, les révolutionnaires saccagent beaucoup d’églises à Blois, dont Saint-Saturnin, pour arrêter la « superstition et le fanatisme ». L’église perd alors une grande partie de ses tableaux, statues en bois et portes, qui sont brûlés[10].
Époque contemporaine
Depuis 1807, l'aître Saint-Saturnin n’est plus utilisé[2] mais est aménagé en musée lapidaire en 1934[7].
L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [11].
Description
L’église primitive qui remonterait à l’an 1000 a connu au fil des siècles différentes périodes de reconstructions. L’édifice présente ainsi différents styles architecturaux.
- Aux XVe – XVIe siècle
L’édifice a été quasiment reconstruit en entier.
- en 1528, la confrérie des mariniers complète la partie sud du bâtiment avec la chapelle de Saint-Pierre de style Renaissance ;
- après l’incendie provoqué par les protestants en 1568, l’ancienne charpente en bois qui recouvrait la nef a été remplacée par une voûte d’ogives ;
- Anne de Bretagne commande au XVIe siècle un agrandissement de l’église avec la construction d’un portail central et de deux portails latéraux de style gothique.
- Catherine de Médicis offre un décor riche à la chapelle consacrée à Notre-Dame des Aydes.
- Aux XVIIe – XIXe siècle
- le clocher rectangulaire commencé au XVIe siècle est achevé au début du XVIIe ;
- reconstruction des parties hautes de l’édifice.
Intérieur de l’église
À l’intérieur de l’église, on peut voir :
- les fonts baptismaux avec un baptistère à cuve de bronze à potence ;
- la chapelle Notre-Dame des Aydes reconnaissable par une peinture ex-voto (Jean Mosnier, 1634), par la statue de la Vierge et par deux vitraux représentant l’art du vitrail en tableau du XIXe siècle, a été fondée par la reine Catherine de Médicis[4]. Le premier vitrail évoque l’invocation faite à Notre Dame des Aydes pour sauver le faubourg de Vienne des crues en 1866 (miracle reconnu). Le deuxième vitrail représente quant à lui la cérémonie de couronnement de Notre-Dame des Aydes (le ) ; sur ce vitrail, sont représentées les personnalités présentes lors de cet événement ;
- la chapelle des bateliers de la Loire (1528) avec son reconnaissable diptyque : saint Pierre et saint Clément (les deux saints protecteurs des bateliers de la Loire) date de 1859 même si la chapelle est de style Renaissance (pilastres cannelés) ;
- la chapelle du Sacré-Cœur avec son vitrail style Art déco et la statue de Saint-Jacques le Majeur, rappelant que l’église Saint-Saturnin est un lieu de pèlerinage ;
- la chapelle Sainte-Anne ;
- de nombreux ex-voto offerts à l’église et qui le plus souvent sont dédiés à Notre-Dame des Aydes, tels que l’ex-voto de la destruction du pont de Blois en 1716 ou encore celui relatif à l’épidémie de peste en 1631.
- Façade ouest de l'église.
- Vitrail de l'invocation faite à Notre-Dame des Aydes pour sauver le faubourg de Vienne des crues en 1866.
- Vitrail du couronnement de Notre-Dame des Aydes.
- Diptyque Saint-Pierre et Saint-Clément.
- Vitrail du Sacré-Cœur style Art Déco.
- Statue de Jeanne d'Arc.
- Statue de N.-D. des Aydes.
- Fonts baptismaux avec baptistère à potence.
- Ex-voto de la destruction du pont - Église Saint-Saturnin de Blois.
- Chapelle Sainte Anne.
Notes et références
Notes
Références
- ↑ Louis de La Saussaye, Histoire de la ville de Blois, Paris, Dumoulin, , 312 p. (ISBN 978-1-275-92312-6, lire en ligne), p. 5
- ↑ a b c d e et f Nourrisson 2005, p. 174.
- ↑ a b et c Cosperec 1994, p. 84.
- ↑ a et b Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne), partie II, chap. VIII (« Les édifices publics »), p. 511–514
- ↑ a et b Noël Mars, Histoire du Royal Monastère de Saint-Lomer de Blois de l'Ordre de Saint-Benoît, recueillie fidèlement des vieilles chartes du même monastère, Manuscrit de la Bibliothèque publique de Blois, republié en 1869 textuellement avec notes, additions et tables, (lire en ligne)
- ↑ Joseph Chapeau 1931.
- ↑ a b c d e f g et h Nourrisson 2005, p. 175.
- ↑ a b c et d Cosperec 1994, p. 242.
- ↑ a et b Cosperec 1994, p. 192.
- ↑ Joseph Chapeau 1931, p. 63.
- ↑ Notice no PA00098344, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Annie Cosperec, Blois : la forme d'une ville, Paris, Imprimerie Nationale, , 406 p. (ISBN 2-11-081322-9)
- Pascal Nourrisson, Blois : Dictionnaire des noms de rue, Chambray-lès-Tours, Cld, , 239 p. (ISBN 2-85443-433-1)
- Chanoine Joseph Chapeau, Les gloires de Notre-Dame des Aydes de Vienne-Lez-Blois : son histoire, son culte, son pèlerinage, Lethielleux,
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la religion
:
- Clochers de France
- GCatholic.org
- Observatoire du patrimoine religieux
- Ressource relative à l'architecture
:
- Mérimée
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