Camille de Morel

Camille de Morel
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
GrignyVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Poétesse, écrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jean de Morel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Antoinette de LoynesVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Charles Utenhove (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation

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Camille de Morel (1547-?) est une poétesse française ; ses sœurs Lucrèce et Diane et elle-même ont été nommées Les trois perles du seizième siècle.

Biographie

Les trois perles du seizième siècle[1] étaient les filles de Jean de Morel et Antoinette de Loynes

On n'a pas trace des poèmes écrits par Lucrèce et Diane. Lucrèce composait en vers latins et grecs. Marie Morin, épouse de Michel de l'Hospital fut sa marraine, en 1548[2] ; elle mourut le [3]

Diane de Morel, mourut à Paris l'an 1581, ou environ[4]

Isaac de Morel, leur frère[5] a eu un destin tragique, enlevé et emmené en Écosse (lettres de Dallier Morel, BN ms lat 8589)

Les trois sœurs et Issac avaient pour précepteur l'humaniste Charles Utenhove[6] ; la maison de leurs parents, où leur mère tenait salon était fréquenté par les humanistes, écrivains et poètes. Joachim du Bellay, ami de la famille, parle affectueusement de nostre Camille[7]. Les quatre jeunes Morel devaient participer à l'Épithalame, spectacle écrit par Joachim du Bellay pour le mariage de Marguerite de France et Philibert de Savoie ; les réjouissances furent annulées en raison de la mort de Henri II[8],[9]

Camille de Morel, l'aînée, a survécu à ses sœurs. Elle composa des vers en grec et latin très jeune[10]. et écrivait aussi en italien et espagnol. Elle fut courtisée par le poète Jean Melissus[11] Les seules œuvres dont il reste trace sont le Tumulus écrit pour son père (imprimé à Paris chez Federic Morel , 1583), auquel elle ajoute des poèmes en mémoire de sa mère et ses sœurs[12] (elle reprocha à Ronsard de ne pas avoir participé à ce Tumulus[13]) ; et une élégie pour le Tombeau de Henri II

Camillæ, Iani Moreli Ebredunensis filiæ
ELEGÍA
Herricus antiquis Gallorum Regibus ortus
0 ccidit exequiasfœmina virque ferat ...

Éléments biographiques, et à propos du Tumulus de Jean de Morel[14]

Camille s'était convertie à la religion réformée : le Père de Coste dit d'elle « J'eusse fait son éloge dans ce livre si cette demoyselle ne fust morte hors de la vraye Église. »[15] et correspondait avec Pierre de l'Étoile Le samedi 10, madame Camille Morel, une de mes bonnes amies, et la perle des filles de nostre aage[16]. Elle résidait à Grigny et mourut à plus de 80 ans[17]

Sur Camille et sa famille Essai historique sur la ville d'Embrun ; Jean de Morel était originaire de cette ville[18]

Œuvres

  • V. C. Ioan. Morelli Ebredun. Consiliarij Oeconomiq; Regij, Moderatoris illustrissimi principis Henrici Engolismaei, magni Franciae Prioris, Tumulus. (Fédéric Morel 1583).
  • Poésies diverses, in Charles, Epitaphium in mortem Herrici Gallorum regis christianissimi, ejus nominis secundi (R. Estienne, 1560)
  • Xenia seu ad illustrium aliquot europae hominum…, Bâle, 1568.
  • In typographiam, Musarum matrem, Camilla Morella, J. Morelli Ebredunaei filia / ex graeco J. (R. Estienne 15..) Lire en ligne sur Gallica
  • Camille « composa sur le décès de son père une petite Epigramme grecque qui courut par les mains des savants qui ne l'estimèrent pas moins docte que pieuse. C'est ainsi que l'auteur des Éloges français l'a rendue en sa langue »

Si le traict de la mort rend les bons immortels.
S'il faict à leurs vertus ériger des autels,
S'il est leur guide au ciel et leur route asseurée,
O vous, qui de Morel souspirez le trépas,

Ne le souspirez pas,
Puisqu'il vit bien-heureux dans le Ciel Empyrée

(traduit du grec par Michel de l'Hospital)

Liens internes

Notes et références

  1. Les femmes poëtes au XVIe, p. 61 et 63
  2. note 2 bas de page
  3. Les bibliothèques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier
  4. Les bibliothèques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier, tome premier p. 166
  5. Lettres de du Bellay, note de la page 40
  6. Travaux et mémoires, p. 391
  7. Lettres de Joachim Du Bellay: publiées pour la première fois d'après les originaux (1883) Pierre de Nolhac Charavay frères page 24
  8. du Bellay, lettre à Jean de Morel p.35 et suivantes
  9. Joachim du Bellay, Épithalame
  10. SIEFAR
  11. Pierre de Nolhac, Un poète rhénan ami de la Pléiade, Paul Melissus ; p. 69 et suivantes
  12. Édification d'un tombeau poétique, p. 59 & 60
  13. Maurice Tourneux Revue d'histoire littéraire de la France p. 101
  14. The Judgment of Palaemon: The Contest Between Neo-Latin and Vernacular Par Philip Ford, chapter five, p. 127 (pages en anglais ; avec un passage sur Le tombeau de Marguerite de Valois, auquel Antoinette de Loynes a contribué)
  15. Vies ou éloges des Dames illustres, t. II, p. 235 note 2 bas de page
  16. Pierre de l'Estoile, Mémoires pour servir à l'histoire de France et journal de Henri III et de Henri IV
  17. Pierre Thomas Nicolas Hurtaut , Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs p. 188-89
  18. Adrien Sauret Essai historique sur la ville d'Embrun, p. 294 et précédentes
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