Esther Sénot

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Esther Sénot, née Dzik, née le 15 janvier 1928 à Kozienice, en Pologne, déportée de Drancy à Auschwitz, par le Convoi No. 59, en date du 2 septembre 1943, est une survivante de la Shoah en France, et une témoin.

Biographie

Esther Dzik est née le 15 janvier 1928 à Kozienice, en Pologne[1],[2].

Elle est la fille de Nachim Dzik et de Gela Dzik. Nachim Dzik est né le 25 janvier 1890 à Kałuszyn, en Pologne[3]. Gela Dzik (née Fridman) est née le 1er janvier 1892 à Kozienice, en Pologne[3]. Nachim Dzik est un cordonnier, de santé fragile[4].

La famille arrive en France en 1928[1] ou en 1929[4]. Ils sont des juifs non-pratiquants et communistes[4]. Ils habitent le quartier de Belleville, impasse de Gênes, puis au 10 passage Ronce, dans le 20e arrondissement de Paris. Esther Dzik est la sixième d'une fratrie de sept enfants: Israël Dzik (né en 1911), Maurice Dzik (né en 1913[4]),[5], Samuel Dzik (né le 6 mars 1917, en Pologne, ouvrier tailleur, "concentré" le 14 mai 1941 (Rafle du billet vert) et libéré le 12 novembre 1941[6] ) , Marcel (Maylich) Dzik (né le 22 février 1922 à Kozienice, en Pologne[3] apprenti tailleur, interné à Pithiviers (Rafle du billet vert)[6], déporté de Pithiviers vers Auschwitz, le 25 juin 1942, par le Convoi No. 4, y meurt du typhus[7]le 24 août 1942[4]), Fanny (Feiga) Dzik (née le 3 décembre 1926 à Kozienice, en Pologne[3] et morte à Auschwitz, le 26 mars 1944[6] ), et Achille Dzik (né le 17 mai 1931, dans le 12e arrondissement de Paris[3] ).

En 1934, la demande de naturalisation de la famille est refusée[1].

Le frère aîné, Israël Dzik, part vivre en Belgique en 1934[7] et rejoint en 1936, les Brigades internationales en Espagne, puis ramené en 1939 avec les unités soviétiques en URSS et envoyé au Birobidjan. Il s'installe en Ukraine à la fin de la seconde Guerre mondiale[4],[7].

Le frère cadet, Maurice Dzik fait son service militaire en 1937. Il se retrouve avec son régiment en 1940 à Pau (Pyrénées-Atlantiques)[4]. Marié et père de famille avant-guerre, il ne vit plus chez ses parents[7].

Seconde Guerre mondiale

Son frère Samuel Drizk est arrêté à Paris, envoyé à Drancy. Il est libéré pour raison de santé. Arrêté une deuxième fois avenue Parmentier,il est tabassé au poste de police du quartier, il est hospitalisé à l'Hôpital Tenon. Il est exfiltré par un réseau vers la Zone Sud. Il survit à la guerre[2].

Le 17 juillet 1942, ses parents et son frère Achille (âgé de 11 ans) sont pris dans la Rafle du Vélodrome d'Hiver[1]. Ils sont internés à Drancy et déportés à Auschwitz par le convoi No. 19, en date du 14 août 1942. Ils ont été assassinés à leur arrivée[2].

Esther Dzik échappe à la rafle car elle passe la nuit chez sa belle-sœur, l'épouse de Maurice Dzik. Cette dernière est exfiltrée par un réseau communiste. Esther Dzik se retrouve seule. Durant deux semaines, elle trouve un refuge chez la concierge de son immeuble. Elle l'aide à passer la ligne de démarcation pour retrouver son frère, Maurice Dzik, à Pau[2].

Oeuvres

  • Esther Sénot & Isabelle Ernot. La petite fille du Passage Ronce. Grasset[8]

Bibliographie

Notes et références

  1. a b c et d Le témoignage d’Esther SENOT. Après la rafle du Vél’ d’Hiv’, l’errance d’Esther à la recherche d’un abri, l’arrestation puis la déportation. amejd12.wordpress.com.
  2. a b c et d LES TÉMOINS. SENOT ESTHER. memoiresdesdeportations.org.
  3. a b c d et e Voir, Klarsfeld, 2012.
  4. a b c d e f et g Esther Dzik (épouse Senot). cprd-landes.org.
  5. Dossier n°12595 - Juste(s). yadvashem-france.org.
  6. a b et c Les Dzik, une famille juive dans la guerre.
  7. a b c et d Esther Sénot, une biographie. Pour le Cercle d’étude. cercleshoah.org. mercredi 27 janvier 2016.
  8. Esther Sénot & Isabelle Ernot, La petite fille du Passage Ronce.

Articles connexes

Liens externes

  • Les Dzik, une famille juive dans la guerre.

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