François Sureau

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François Sureau
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Fonctions
Fauteuil 24 de l'Académie française
depuis le
Max Gallo
Avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
Paris (Seine, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Institut d'études politiques de Paris (jusqu'en )
École nationale d'administration (-)
Lycée Saint-Louis-de-Gonzague (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Officier de réserve ( - ), écrivain, avocat, haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Claude SureauVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Autres informations
Membre de
Armes
Armée de terre française (depuis ), Légion étrangère (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Colonel (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
L'Infortune, Inigo, portraitVoir et modifier les données sur Wikidata

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François Sureau, né le à Paris, est un haut fonctionnaire, avocat et écrivain français, membre de l'Académie française.

Biographie

Jeunesse et études

François Maurice Christophe Sureau est le fils de Claude Sureau, ancien président de l'Académie nationale de médecine, et le frère aîné de Véronique Sales, écrivain et éditrice.

Après des études au lycée Saint-Louis-de-Gonzague et à l'Institut d'études politiques de Paris, il est reçu à l'École nationale d'administration (ENA)[1].

Parcours de juriste

Après l'ENA (promotion Droits-de-l'homme), il devient auditeur au Conseil d'État[2] et enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris dans les années 1980. Il y a alors comme élève, notamment, Denis Olivennes[3].

Puis, il quitte la haute fonction publique pour exercer d'autres activités : avec Alain Minc, il est l'un des principaux lieutenants de Carlo De Benedetti dans le fonds Cerus lors de la célèbre OPA échouée sur la Société générale de Belgique, en janvier 1988. Cerus n'obtient que 47% des actions contre Suez et Cerus perd l'équivalent de 3 milliards de francs de l'époque[4]. Il rejoint, au début de l'année 1990, l'UAP, à la direction des participations[5].

En 1995, il s'inscrit comme avocat au barreau de Paris[6] et écrivain[7]. En juin 2014, il devient avocat auprès du Conseil d'État et de la Cour de cassation[8]. Il s'associe alors avec Patrice Spinosi, également avocat aux conseils, pour former la SCP Spinosi & Sureau[9]. En 2019, le magazine GQ le désigne comme avocat le plus puissant de France[10].

Le 5 février 2021, il se retire de la qualité d'avocat aux conseils du fait de son élection à l'Académie française[11].

Engagements militaires

Officier de réserve depuis 2004, comme spécialiste au sein de l'armée de Terre, il sert avec le grade de colonel[12].

De 2011 à 2019, il travaille au sein de l'état-major du commandement de la Légion étrangère[13] avant de rejoindre l'état-major des armées[14].

Engagements sociétaux

Depuis 2014, il s’engage en faveur des libertés publiques[15], contre l’état d’urgence et, plus généralement, contre des dispositions législatives qu'il considère comme répressives. Ses principales plaidoiries[16] au Conseil constitutionnel ont été publiées en 2017 sous le titre de Pour la liberté.

Il participe au réseau d'avocats de l'association Pierre-Claver[17], fondée par son épouse Ayyam Sureau[1], née Wassef[18]. L'association Claver a pour objectif d'aider les réfugiés statutaires « désireux d'acquérir toute connaissance et expérience utiles pour reconstruire leur vie en France (langue, Histoire, culture générale, codes sociaux…) »[19],[20].

Engagements politiques

En 2016, François Sureau est le premier rédacteur des statuts d'En Marche, le parti politique fondé par Emmanuel Macron[21].

Démentant les déclarations faites par Patrick Stefanini dans son livre Déflagration, il affirme ne pas être la plume du discours du Trocadéro prononcé le 5 mars 2017 par François Fillon dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017[22],[23].

Le 4 février 2019, il publie dans Le Monde une tribune contre la proposition de loi visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations, dite « loi anti-casseurs », estimant notamment :

« [ce texte] vise les « gilets jaunes » sous prétexte de réprimer des casseurs que le droit pénal ordinaire permet tout à fait de réprimer. Ce sont les manifestations qu’on veut limiter, pas les actes violents. »
Il ajoute « je ne sais pas où est le "progressisme" dans cette majorité ou dans ce gouvernement, mais il n'est sûrement pas dans le domaine des libertés publiques. […] Que personne ne voie la contradiction politique entre la lutte revendiquée contre le "populisme" et ce genre de législation est proprement stupéfiant[24]. »

Autres

Membre du comité de rédaction de la revue Commentaire, il tient de 2016 à 2019 une chronique hebdomadaire dans La Croix[25].

Il est membre du Club des juristes[26],[27], un cercle de réflexion présidé par Bernard Cazeneuve.

Académie française

Candidat à l'Académie française en 2004 au fauteuil de Maurice Rheims[28], il est battu par Alain Robbe-Grillet, qui ne siégera finalement pas. Il y est finalement élu le , au premier tour par 19 voix sur 27, au fauteuil de Max Gallo[29]. Il est reçu le 3 mars 2022[30] ; son discours de réception est axé sur la question, particulièrement chère à ses yeux, de la liberté, et reçoit une réponse de Michel Zink, dans laquelle celui-ci le salue comme étant « romantique au plus profond »[31]. Il est le benjamin de l'Académie jusqu'à l'élection du psychiatre Raphaël Gaillard en , âgé de 47 ans.

Décorations

Publications

Principales publications

  • Terre inconnue, récit de voyage, Paris, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1983 (ISBN 2-243-01893-4)
  • À l’est du monde, avec Gilles Etrillard, Paris, Fayard, 1983 (ISBN 2-213-01285-7)
  • L’Indépendance à l'épreuve (économie), Paris, Odile Jacob, 1988 (ISBN 2738100244)
  • La Corruption du siècle, Paris, Gallimard, 1988 (ISBN 2070713865) Prix Colette et prix Paul-Flat (dernier récipiendaire)[38] de l’Académie française 1989
  • Garçon, de quoi écrire, avec Jean d'Ormesson, Paris, Gallimard, 1989 (ISBN 2070717623)
  • L'Infortune, Paris, Gallimard, 1990 (ISBN 207072073X) Grand prix du roman de l'Académie française[38], 1991
  • L’Aile de nos chimères, Paris, Gallimard, 1993 (ISBN 2070729249)
  • Les Hommes n'en sauront rien[39], Paris, Grasset, 1995 (ISBN 2246493315)
  • Le Sphinx de Darwin[40], Paris, Fayard, coll. « Echos », 1997 (ISBN 221359838X) Prix Goncourt de la nouvelle (1997)[41]
  • Lambert Pacha[42], Paris, Grasset, 1998 (ISBN 224656641X)
  • Les Alexandrins, Paris, Gallimard, 2003 (ISBN 2070768333) Prix Méditerranée (2003)[43]
  • L’Obéissance, Paris, Gallimard, 2007 (ISBN 978-2-07-078192-8)
  • Inigo, portrait, Paris, Gallimard, 2010 (ISBN 978-2-07-044536-3)[44]
  • Le Chemin des morts, Paris, Gallimard, 2013 (ISBN 978-2-07-014219-4)
  • Je ne pense plus voyager - La mort de Charles de Foucauld, Paris, Gallimard, 2016 (ISBN 978-2-07-017917-6) Prix Combourg (2016)[45],[46]
  • Pour la liberté. Répondre au terrorisme par la raison, Paris, Tallandier, 2017
  • Sans la liberté, Paris, Gallimard, coll. « Tracts » no 8, 2019 (ISBN 978-2-07-285425-5)[47]
  • L'Or du temps, Paris, Gallimard, 2020 (ISBN 2072888549)
  • Ma vie avec Apollinaire, Paris, Gallimard, 2021 (ISBN 978-2-07-2926174)
  • Discours de réception de François Sureau à l'Académie française et réponse de Michel Zink, Gallimard, (ISBN 978-2072994913)
  • Un an dans la forêt, Paris, Gallimard, 2022 (ISBN 9782072985232)
  • S'en aller, Paris, Gallimard, 2024 (ISBN 9782073048424)

Poésie

  • La Chanson de Passavant, Paris, Gallimard, 2005 (ISBN 2070774635)[48], rééd. 2021
  • Sans bruit sans trace, Paris, Gallimard, 2011 (ISBN 978-2-07-013620-9)
  • Sur les bords de tout - La chanson de Passavant III, Paris, Gallimard, 2016 (ISBN 978-2-07-017838-4)

Autres publications

  • « Voici la guerre », tribune dans Le Figaro après l'embuscade d'Uzbeen en août 2008[49]
  • Préface à la Correspondance Chardonne/Paulhan, Paris, Fayard, 1999
  • L'Obéissance, bande-dessinée de Franck Bourgeron à partir du livre de François Sureau, Paris, Futuropolis, 2009 (ISBN 978-2-75-480279-6)
  • J'ai des soldats sous mes ordres : deux mystères évangéliques, dessins de Paul-Eugène Dannaud, Paris, Salvator, 2014 (ISBN 978-2-7067-1117-6)

Notes et références

  1. ↑ a et b Guyonne de Montjou, « François Sureau, le Baden-Powell des libertés », Le Figaro Magazine,‎ , p. 42-46 (lire en ligne).
  2. ↑ Fiche dans l'Annuaire des anciens de Franklin et Vaugirard, édition 1989.
  3. ↑ Simon Blin et Willy Le Devin, « Académicien, libre-penseur, proche de Macron : dans le sillage de François Sureau, sage mouvant », sur Libération (consulté le ).
  4. ↑ Directeur général adjoint de Cerus (groupe de Benedetti), sur le monde-diplomatique.fr.
  5. ↑ Voir sur lesoir.be.
  6. ↑ Voir sur m.lesechos.fr.
  7. ↑ « François Sureau libère sa conscience sur Le Chemin des morts », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  8. ↑ Site de l'ordre des avocats aux conseils.
  9. ↑ Site de l'ordre des avocats aux conseils.
  10. ↑ « Les 30 avocats les plus puissants de France », sur GQ France (consulté le ).
  11. ↑ « Arrêté du 5 février 2021 relatif à un office d'avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation (officiers publics ou ministériels) ».
  12. ↑ « Arrêté du 20 octobre 2004 conférant un grade d'officier de réserve au titre de l'article 9 de la loi n° 99-894 du 22 octobre 1999 portant organisation de la réserve militaire et du service de défense » (consulté le ).
  13. ↑ « Un été à la Légion étrangère, par François Sureau », sur legion-etrangere.com, (consulté le ).
  14. ↑ « François Sureau », sur jorfsearch.steinertriples.ch, (consulté le ).
  15. ↑ Juliette Bénabent, « Libertés publiques : du mauvais esprit des lois », Télérama,‎ (lire en ligne).
  16. ↑ « Franck Johannes », sur Youtube, .
  17. ↑ Site de l'association Pierre Claver.
  18. ↑ Voir sur lesechos.fr.
  19. ↑ « L’école chic qui fait la classe aux migrants », LeMonde.fr, 30 mai 2015, par Maryline Baumard.
  20. ↑ « L'Ecole », sur Association Pierre-Claver (consulté le ).
  21. ↑ Bruno Jeudy, « Existait-il un agent double dans le camp de François Fillon pour la présidentielle ? », parismatch.com, (consulté le ).
  22. ↑ « Les coulisses de la campagne de Fillon dévoilées par son ex-bras droit », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  23. ↑ « “Déflagration” de Stefanini : Retailleau et Sureau réagissent », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  24. ↑ « François Sureau : "C’est le citoyen qu’on intimide, et pas le délinquant" », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. ↑ François Sureau, « Portrait de l'artiste en imbécile », La Croix,‎ (lire en ligne).
  26. ↑ « Club des juristes : les membres », sur Club des juristes.
  27. ↑ Vincent Nouzille, « Comment un petit club d'avocats et de juristes inspire les lois », Nouvel Obs,‎ (lire en ligne).
  28. ↑ Voir sur le site de l’Académie française.
  29. ↑ Voir sur lefigaro.fr.
  30. ↑ Philippe Petit, « François Sureau à l'Académie française : "Sans passé, il n’y a plus d’enfants" », sur marianne.net, (consulté le ).
  31. ↑ François Sureau et Michel Zink, Discours de réception de François Sureau à l'Académie française et réponse de Michel Zink, Éditions Gallimard, , 96 p. (ISBN 978-2-07-299491-3), p. 59..
  32. ↑ Décret du 13 juillet 2021 portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
  33. ↑ Décret du 6 avril 2012 portant promotion et nomination.
  34. ↑ Décret du 11 juillet 2003 portant promotion et nomination.
  35. ↑ a et b « François Sureau », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  36. ↑ Voir sur merite-maritime29.org.
  37. ↑ « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – été 2020 ».
  38. ↑ a et b « François Sureau », sur academie-francaise.fr.
  39. ↑ Critique de Les Hommes n'en sauront rien.
  40. ↑ Critique du Sphinx de Darwin.
  41. ↑ Goncourt de la nouvelle, sur academiegoncourt.com.
  42. ↑ Critique de Lambert Pacha
  43. ↑ Les lauréats du prix Méditerranée français.
  44. ↑ Élisabeth Bart, « Inigo ou la liberté absolue, de François Sureau », sur juanasensio.com, Stalker (ISSN 2425-8784), (version du sur Internet Archive).
  45. ↑ Le prix Combourg Chateaubriand.
  46. ↑ « Prix Combourg-Chateaubriand : François Sureau lauréat », Le Pays Malouin,‎ (lire en ligne).
  47. ↑ « Tracts (n°8) - Sans la liberté », sur Gallimard (consulté le ).
  48. ↑ Élisabeth Bart, « La chanson de Passavant et Sans bruit, sans trace de François Sureau », Stalker,‎ (ISSN 2425-8784, lire en ligne).
  49. ↑ Voir sur lefigaro.fr.

Liens externes

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