Hôtel de Châteaurenard

Cet article est une ébauche concernant Aix-en-Provence et les monuments historiques français.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Hôtel de Châteaurenard
Angle rue Gaston-de-Saporta rue des Brémondis.
Présentation
Type
Destination initiale
Privée
Destination actuelle
Bureau information culture
Architecte
Pierre Pavillon
Construction
vers 1650
Propriétaire
Ville d'Aix-en-Provence
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1990)[1]
Localisation
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Aix-en-Provence
Adresse
19, rue Gaston-de-Saporta
Coordonnées
43° 31′ 52″ N, 5° 26′ 51″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L’hôtel de Châteaurenard est un hôtel particulier d'Aix-en-Provence, situé au cœur du bourg Saint-Sauveur, à l’angle de la rue des Brémondis et de la rue Gaston-de-Saporta, au no 19 de cette dernière.

Il jouxte l’hôtel de Grimaldi-Régusse dit Boyer de Fonscolombe, no 21, évoqué dans la suite de cet article.

Histoire

Panneau d'information historique sur l'Hôtel de Chateaurenard, placé par la municipalité d'Aix-en-Provence

L’hôtel est construit vers 1650 par l’architecte Pierre Pavillon (1612-1670). En 1654, Jean Daret, peintre bruxellois établi à Aix dès 1636, décore la cage d’escalier d’un magnifique trompe-l’œil, en cours de restauration[2].

En 1660, le propriétaire de cet immeuble, Jean-François d'Aimar-d'Albi, baron de Châteaurenard, conseiller au parlement, eut l’honneur d’offrir la disposition de ces lieux à Louis XIV, alors âgé de 21 ans, lors de son déplacement en Provence à partir du 17 janvier 1660. le roi quitte Aix le 14 mars pour se marier le 9 juin avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse à l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz. La décoration de l'escalier de l'hôtel ayant étonné le roi, celui-ci a invité Jean Daret à venir travailler pour la décoration des deux pavillons du château de Vincennes[3].

Venant d’Arles, le jeune monarque s’y installa du au . Ce séjour fut interrompu la première fois pour se rendre à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Toulon et Hyères, la seconde pour rétablir son autorité à Marseille.

L’hôtel voisin du président Régusse, qui avait été relié par le percement de portes à l’hôtel de Châteaurenard, était également laissé à la jouissance du souverain. Un pont en bois fut construit au-dessus de la rue Gaston-de-Saporta, entre l’hôtel Maynier d’Oppède et la maison du chapitre, afin de permettre à Sa Majesté de se rendre, à couvert, au palais de l’Archevêché[4].

En 1727, Sexte-Gabrielle d'Aimar épousa Jean-Louis-Gabriel de Thomassin, marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillanne, président au parlement de Provence, qui devint, par sa femme, baron de Châteaurenard[4].

L'hôtel, sa cour, sa fontaine et son mur de clôture sont classés au titre des monuments historiques depuis le [1].

Il abrite aujourd'hui le bureau information culture de la ville d'Aix-en-Provence.

Le trompe-l’œil de Jean Daret

Panneau de la restauration du trompe-l'œil de Jean Daret

Cette œuvre séduisit Louis XIV qui nomma Jean Daret « Peintre du Roi ». Elle représente Pallas Athéna, déesse de la sagesse, protectrice des sciences et des arts, survolant les allégories des arts libéraux :

  • autour de Pallas, figurent la grammaire et la rhétorique,
  • autour de Louis XIV, l’arithmétique et la géométrie,
  • autour de Mercure, la logique, la peinture et la sculpture,
  • autour d’Apollon, la musique et l’astronomie[2].

Sur le phylactère de Minerve figure le texte : « Virtus immortalis », soit « Vertu immortelle ».

Notes et références

  1. a et b « Hôtel de Châteaurenard », notice no PA00081029, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Panneau présentant les travaux de restauration de l’hôtel (2013)
  3. Philippe de Pointel, Recherches sur la vie et les ouvrages de quelques peintres provinciaux de l'Ancienne, t. 1, Paris, Dumoulin libraire, (lire en ligne), p. 45-46
  4. a et b Les Rues d'Aix, Ambroise Roux-Alphéran, 1846-1848 Les Rues d'Aix en ligne.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Hôtel de Châteaurenard, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Abbé Pascal, « Monographie du Bureau de bienfaisance (ancienne Miséricorde) d'Aix-en-Provence - Chapitre II-L'Hôtel de Châteaurenard », Annales de Provence,‎ , p. 20-29 (lire en ligne), « Appendice sur les œuvres du peintre Jean Daret », p. 153-154
  • André Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieil Aix-en-Provence, Paris, Éditions de Minuit, , 328 p., p. 60-62
  • Daniel Jean Édouard Chol et Huguette Lasalle (avec la collaboration d'), « Hôtel de Châteaurenard », dans Secrets et décors des hôtels particuliers aixois, Chol, , 254 p. (ISBN 2-9512862-1-X), p. 76-85

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Hôtels particuliers de la Vieille Ville sur le site de l'Office de tourisme d'Aix-en-Provence


  • icône décorative Portail d’Aix-en-Provence
  • icône décorative Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • icône décorative Portail des monuments historiques français