Otto Weidt

Otto Weidt
Biographie
Naissance
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RostockVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Friedhof Zehlendorf (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Entrepreneur, résistant, fabricantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Otto Weidt, né le à Rostock et mort le à Berlin, a été reçu « Juste parmi les nations ».

Biographie

Rosenthaler Strasse 39 à Berlin.

Otto Weidt grandit à Berlin où s'est installée sa famille, il y apprend le métier de son père, tapissier. Pacifiste convaincu, ses problèmes auditifs lui évitent de participer à la Première Guerre mondiale. Au début des années 1940, il crée à l'adresse Rosenthaler Straße 39 un atelier de fabrication de balais et de brosses classé wehrwichtiger Betrieb – entreprise importante pour l'effort militaire – car il vend l'essentiel de sa production à la Wehrmacht. Sa collaboratrice principale est Hedwig Porschütz, qui sera reconnue Juste parmi les nations en 2012[1]. La plupart des collaborateurs, mal-voyants ou sourds-muets, sont juifs ; Weidt leur évite la déportation en leur procurant de faux papiers et en achetant certaines complicités. Inge Deutschkron est une de celles qui lui doivent la vie, tout comme Alice Licht, déportée au camp d'Auschwitz : Weidt n'hésite pas à y proposer ses produits pour établir le contact. Déplacée au camp de Groß-Rosen, elle réussit à s'enfuir et à se réfugier dans une chambre louée à cet effet par Otto Weidt. Il a également caché pendant neuf mois la famille Horn dans une pièce qu'on peut encore voir au fond de l'atelier devenu aujourd'hui un lieu de mémoire. Après la guerre, Weidt a déployé son énergie pour faire construire un orphelinat et une maison pour personnes âgées afin d'y accueillir les survivants des camps de concentration.

Honneurs posthumes

Plaque à l'entrée du 39 de la Rosenthaler Straße : « Dans cette maison se trouvait l'atelier pour aveugles de Otto Weidt. Ici travaillèrent de 1939 à 1945 des aveugles et des sourds-muets, juifs pour la plupart ; Weidt les protégea au péril de sa vie et fit tout pour les sauver d'une mort certaine. Plusieurs personnes lui doivent d'avoir survécu. »

Bibliographie

  • Inge Deutschkron, Lukas Ruegenberg: Papa Weidt: Er bot den Nazis die Stirn. Butzon & Bercker, Kevelaer 2001, (ISBN 3-7666-0210-1)
  • (en) Horst Biesold, Crying Hands, Eugenics and Deaf People in Nazi Germany [« Klagende Hände (1988, Jarick Oberbiel, Solms, Germany). »], Washington, Gallaudet University Press, , 230 p. (ISBN 1-56368-077-7) (histoire de Otto Weidt évoquée page 138).
  • Leuner, Heinz David. Als Mitleid ein Verbrechen war: Deutschlands stille Helden 1939-1945. Limes Verlag, 1967. (cité comme source par Horst Biesold, page 138).

Articles connexes

Liens externes

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    • Deutsche Biographie
  • Museum Blindenwerkstatt Otto Weidt

Références

  1. (de) Klaus Hillenbrand, « Ehrung für Widerstandskämpferinnen: Unter den Völkern gerecht », Die Tageszeitung: taz,‎ (ISSN 0931-9085, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Otto Weidt sur le site Yad Vashem
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