Rémy Montagne

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Rémy Montagne
Illustration.
Fonctions
Député français

(8 ans, 1 mois et 20 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
Circonscription 3e de l'Eure
Législature Ve et VIe (Cinquième République)
Groupe politique RDS (1973-1978)
UDF (1978-1980)
Prédécesseur André Delahaye
Successeur Philippe Pontet

(9 ans, 5 mois et 21 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
Circonscription 3e de l'Eure
Législature Ire, IIe et IIIe (Cinquième République)
Groupe politique ED (1958-1962)
CD (1962-1967)
PDM (1967-1968)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur André Delahaye
Secrétaire d'État chargé de la santé et des affaires sociales

(7 mois et 11 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Barre
Prédécesseur Daniel Hoeffel
Successeur François Autain
Maire de Louviers

(2 ans)
Prédécesseur Ernest Martin
Successeur Édouard Thiers
Conseiller général de l'Eure

(18 ans)
Circonscription Canton de Pont-de-l'Arche
Successeur Bernard Leroy
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mirabeau (Vaucluse, France)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Suresnes (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Français
Parti politique Centriste
Conjoint Geneviève Michelin
Enfants Sept
Entourage Famille Michelin
Diplômé de Aix-en-Provence
Profession Avocat - Dirigeant de presse
Religion Catholique
Résidence Eure
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Rémy Montagne [1], né le à Mirabeau (Vaucluse, France) et décédé le à Suresnes (Hauts-de-Seine, France), est un homme politique, éditeur et avocat d’affaires français. Il est l'époux de Geneviève Michelin (1922-2004), fille d'Étienne Michelin.

Biographie

Invalide de guerre (gravement blessé au visage dans son char, en ), ce fut un résistant de la première heure. Président, après la guerre, de l'Association catholique de la jeunesse française (A.C.J.F), qui comprenait la JOC, la JEC, la JAC, la JIC et la JMC, il fut un fervent européen, politiquement centriste.

Parlementaire presque sans interruption de 1958 à 1980, il fut secrétaire d'État auprès du ministre de la santé et des affaires sociales du au dans le troisième gouvernement de Raymond Barre.

Il fonde en 1981 le groupe Ampère, lequel devient Média participations en 1986, et regroupe aujourd'hui les maisons Fleurus, Mame, Dargaud, Le Lombard et Dupuis. Il dirige ces structures de leur origine jusqu'à sa mort en 1991 avant que son fils Vincent Montagne n'en prenne la présidence.

Engagement patriotique

La bataille de France

Il est chef de char du B1 bis (no 530) Ney affecté à la 348e compagnie autonome de char de combat (CACC) pendant la bataille de France [2].

Il participe à la bataille d'Abbeville le  :

À h 20, la compagnie débouche de son P.D., en colonne, sur la droite par section de trois chars :
dans l'ordre : Bordeaux, Nice, Maréchal Lefevre, Kléber, char du capitaine.
En deuxième échelon : Ney, Lafayette, Terrible
À h 30, la section du lieutenant Mathieu, premier échelon, passe la base de départ d'infanterie écossaise et se dirigea sur 01.
À h 45, arrivant à 01, elle marque un temps d'arrêt du fait de la présence d'engins antichar.
À h, la section du Lieutenant Mathieu se dirigea sur 02. Le Nice et le Bordeaux sautent sur un champ de mines. Seul le Maréchal Lefevre atteint 02 vers h 30.
À h 20, le Kléber, char du capitaine, se dirigea sur la parallèle d'infanterie écossaise, fait demi-tour pour ramener les chars du deuxième échelon qui le dépassent.
À h 35, les chars du deuxième échelon, Ney et Terrible, atteignait la parallèle de départ arrivant à H +5, et se dirigent sur 01 où ils sautent successivement sur le champ de mines à environ H +30.

Récit de l'équipage du "Terrible" (informations complémentaires sur le lieu de déroulement des opérations).

Le , il est versé à la 348e CACC en remplacement d'un char indisponible.

Le à h 20, le char arrive avec sa compagnie à la position de départ sur les pentes est du ravin est de Boencourt. Il est placé en deuxième échelon avec les chars Ney et Lafayette.

Il prend le départ avec comme axe d'attaque l'ouest de la crête du mont de Caubert. À h 35, il franchit la parallèle de départ écossaise.

Il ne suit pas les traces du premier échelon et saute à h 50 dans un champ de mine à hauteur de la corne nord-est du bois de Villers.

Rémy Montagne reçut la médaille militaire et la croix de guerre avec palme pour avoir tenté de dépanner, sous le feu de l'ennemi, son char immobilisé par l'explosion d'une mine et tenté - sans succès - de prévenir du danger un autre char de sa section.

La Résistance

Démobilisé, Rémy Montagne s'engage dans la résistance. Il diffuse les Cahiers clandestins du témoignage chrétien et les Cahiers de notre jeunesse fondés en par Gilbert Dru. Délégué général de l'ACJF de 1942 à 1945, il préside en 1943 les deux conseils fédéraux où l'ACJF prend position contre le STO. Il gagne ensuite le maquis en Savoie. Dirigeant départemental puis national des Jeunes chrétiens combattants, c'est en tant que lieutenant des forces françaises de l'intérieur qu'il est nommé chevalier de Légion d'honneur par le gouvernement après la Libération [3].

Vie professionnelle

Docteur en droit, de la faculté d'Aix-en-Provence, il s'installe en 1946 à Paris comme avocat d'affaires. Il fut notamment conseil de la Régie Renault, de Pechiney, de Bull et de Bayard Presse.

Dès 1954, il devient éditeur de presse hebdomadaire régionale (PHR), notamment des titres L'Eure Éclair, Le Courrier de l'Eure, le Journal de Pont-Audemer, accompagnant son enracinement politique en Normandie. Il revendit ces titres au Groupe Hersant en 1975.

À partir de 1981, ayant quitté la vie politique, il garde un intérêt marqué pour les médias et l'édition.

Repreneur de l'hebdomadaire Famille chrétienne, il fédérera peu à peu autour de lui des maisons religieuses alors en difficulté et venues solliciter son aide (Fleurus, Mame, Desclée…), qu'il regroupera dans l'Association groupe Ampère en même temps qu'il élargit sa palette à d'autres domaines comme la bande dessinée. Ce groupe est absorbé par la holding de droit belge Média-Participations en 1986.

Vie politique

Il fut à 41 ans le « tombeur » de Pierre Mendès France qu'il battit dans la troisième circonscription de l'Eure en 1958, rejoignant alors le groupe Entente démocratique à l'Assemblée Nationale. Il devint par la suite un élu local assidu, maire de Louviers, conseiller général du canton de Pont-de-l'Arche et président de l'établissement public de la ville nouvelle du Vaudreuil.

Il fut réélu député de l'Eure en 1962 (centre démocrate), 1967 (progrès et démocratie moderne), 1973 (réformateurs démocrates sociaux, contre Marcel Delcourt) et 1978 (union pour la démocratie française).

À l'Assemblée nationale, il fut notamment secrétaire de la Commission des Affaires Étrangères, rapporteur du budget sur le logement, vice-président de la Commission des Finances. Il se fait remarquer, lors des débats sur la loi Veil, assimilant un État qui autoriserait l'avortement à un État totalitaire tel le IIIe Reich.

Sa carrière est couronnée par un poste de secrétaire d’État auprès du ministre de la santé et des affaires sociales dans le dernier gouvernement Barre.

Homme de convictions et d'engagements, catholique et européen fervent, il exerça ses divers mandats en cohérence avec ses engagements fondamentaux :

  • il avait en effet été fondateur et animateur, dans les années d'après-guerre, du Conseil de la Jeunesse de l'Union Française (C.J.U.F).
  • il avait créé dès 1959 au Parlement l'Association Europe-Afrique, afin de regrouper les parlementaires favorables à l'Europe unie et les parlementaires africains favorables à une communauté avec l'Europe.

Il rejoindra en 1978 les fondateurs de l'association Évangile et société pour développer ce mouvement d'inspiration chrétienne sociale.

Distinctions

Notes et références

  1. « Rémy Montagne, une foi inébranlable, biographie du démocrate-chrétien qui fit "tomber" Mendès-France, par Audrey Lévy », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  2. Extrait du site chars-francais.net.
  3. Cette nomination comportant l'attribution de la Croix de guerre avec palme. Le décret en date du 8 janvier 1947, publié au J.O. du 22 janvier 1947 et signé de Léon Blum, expose notamment qu'il "a incité et aidé des centaines de jeunes gens à gagner le maquis. A pris lui-même la direction d'une Compagnie de l'Armée Secrète en Haute-Savoie, participant aux durs combats pour la libération d'Annecy"

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Marc Étienne. Notice Remy Montagne in Dictionnaire des ministres (1789-1989), sous la direction de Benoît Yvert. Paris, Perrin, 1990, p. 967-968.
  • Positions d'ACJF. Sept Ans d'Histoire au service de la jeunesse et de la France (1939-1946) Éditions de l'Epi, 1947.
  • Jean-Marie Domenach.Gilbert Dru, celui qui croyait au ciel. E.L.F., 1947.
  • Marie-Joëlle Guillaume, Rémy Montagne : un démocrate-chrétien dans le siècle, Perrin, 2010 (ISBN 9782262033644)

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
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v · m
Gouvernement Raymond Barre III ()
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Justice, garde des sceaux
Alain Peyrefitte
Secrétaire d'État : Monique Pelletier puis Jean-Paul Mourot (1)

Raymond Barre
Premier ministre
Santé et Famille
puis Santé et Sécurité sociale (3)
Simone Veil (dém) (3) puis Jacques Barrot (3)
Secrétaire d'État : Daniel Hoeffel puis Rémy Montagne (7)
Secrétaire d'État (3) puis supprimé (12) : Jean Farge (3) puis (dém) (12)
Intérieur
Christian Bonnet
Secrétaire d'État aux Départements et Territoire d'outre-mer : Paul Dijoud
Secrétaire d'État aux Collectivités locales puis supprimé (7) : Marc Bécam non remplacé (7)
Affaires étrangères
Louis de Guiringaud (dém) (2) puis Jean François-Poncet (2)
Secrétaire d'État : Olivier Stirn
Secrétaire d'État : Pierre Bernard-Reymond (1)
Défense Yvon Bourges (dém) (7) puis Joël Le Theule (7) puis Robert Galley (9)
Travail et Participation
Robert Boulin puis Jean Mattéoli (5)
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle puis changement de ministre de tutelle (7) : Jacques Legendre
Secrétaire d'État aux Travailleurs manuels et Immigrés : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État à l’Emploi féminin : Nicole Pasquier
Coopération Robert Galley
Économie René Monory
Budget Maurice Papon
Environnement et Cadre de vie
Michel d'Ornano
Secrétaire d'État au Logement puis supprimé (7) : Marcel Cavaillé non remplacé (7)
Secrétaire d'État à l'Environnement : François Delmas
Éducation
Christian Beullac
Secrétaire d'État puis supprimé (7) : Jacques Pelletier non remplacé (7)
Universités Alice Saunier-Seïté
Agriculture
Pierre Méhaignerie
Secrétaire d'État : Jacques Fouchier
Industrie
André Giraud
Secrétaire d'État à la Petite et Moyenne Industrie : Jean-Pierre Prouteau
Transports Joël Le Theule puis Daniel Hoeffel (7)
Commerce et Artisanat Jacques Barrot puis Maurice Charretier (3)
Commerce extérieur Jean-François Deniau puis Michel Cointat (7)
Jeunesse, Sports et Loisirs Jean-Pierre Soisson
Culture et Communication Jean-Philippe Lecat (dém) (11) puis Michel d'Ornano (11)
Postes et Télécommunications Secrétaire d'État  : Norbert Ségard puis Pierre Ribes (8)
Anciens Combattants Secrétaire d'État  : Maurice Plantier
Ministres délégués et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé de la Condition féminine (1) puis ministre délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine (6) : Monique Pelletier (dém) (11) puis Alice Saunier-Seïté (11)
Ministre délégué chargé des Réformes administratives (7) : Jean-François Deniau (dém) (11) puis Raymond Barre (11)
Ministre délégué (8) puis supprimé (10) : Norbert Ségard
Secrétaire d'État  : Jacques Dominati
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement  : Jacques Limouzy
Secrétaire d'État à la Recherche  : Pierre Aigrain
Secrétaire d’État chargé des Industries agricoles et alimentaires (4)  : Michel Debatisse (4)
Secrétaire d'État chargé de la formation professionnelle (7)  : Jacques Legendre
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
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