Rue Charlot

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3e arrt
Rue Charlot
Voir la photo.
Vue vers le nord.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 3e
Quartier Enfants-Rouges
Archives
Début 12, rue des Quatre-Fils
Fin 27, boulevard du Temple
Morphologie
Longueur 652 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1851
Dénomination Décret ministériel du , réunissant la rue de Berry et la rue d'Orléans à la rue Charlot
Géocodification
Ville de Paris 1883
DGI 1880
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Charlot
Rue Charlot
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue Charlot
Rue Charlot
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La rue Charlot est une rue du 3e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Aujourd'hui, cette voie commence rue des Quatre-Fils et se termine boulevard du Temple. Elle est desservie par les stations de métro Filles du Calvaire, Temple et Saint-Sébastien - Froissart.

Origine du nom

Elle doit son nom à Claude Charlot, lotisseur du quartier au XVIIe siècle[1]. Les Hospitaliers étaient propriétaires d'un large terrain se trouvant là et, en 1608, ils baillèrent « à cens et à rente » le marais du Temple au riche maltôtier Claude Charlot qui allait le lotir selon les plans du grand voyer, afin d'y aménager un nouveau quartier[2]. Ce lotissement d'une partie de la Couture du Temple est lié au projet de place de France lancé en 1607 par Henri IV et fait suite à son abandon après l'assassinat du roi en 1610.

Historique

Plaque de la rue.

Située en plein cœur du quartier du Marais, la rue Charlot est la réunion, en vertu d'une décision ministérielle du , des rues, ouvertes sur la Couture du Temple, suivantes :

  • la « rue d'Orléans-au-Marais », du nom d'une province de France[3], ouverte en 1625, entre la rue des Quatre-Fils et la rue de Poitou. Elle est citée sous le nom de « rue d'Orléans » dans un manuscrit de 1636 ;
  • la « rue de Berri », du nom d'une province de France[3], ouverte en 1626, entre la rue du Poitou et la rue de Bretagne. Elle est citée sous le nom de « rue de Berry » dans un manuscrit de 1636 ;
  • la « rue d'Angoumois », du nom d'une province de France[3], ouverte en 1626 et appelée peu après « rue Charlot », entre la rue de Bretagne et la rue de Turenne. Elle est citée sous le nom de « rue d'Angoulmois » dans un manuscrit de 1636. ;
  • la « rue Bosc », du nom de Claude Bosc prévôt des marchands, ouverte en 1694, de la rue de Turenne jusqu'au Nouveau-Cours et qui prit ensuite le nom de « rue Charlot[4] ».

Un procès-verbal de visite, en date du , indique : « Au milieu de laquelle avons trouvé une très-grande quantité d'immundices et eaues crouppies de longtemps y a, capables de causer grandes infections ».

Le [5], le carrefour entre les rues de Turenne, Charlot et de Franche-Comté a été baptisé place Olympe-de-Gouges en l’honneur d’Olympe de Gouges, lors de la Journée internationale des femmes.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 6 ter : église de l'éparchie Sainte-Croix-de-Paris des Arméniens (depuis 1970), désormais appelée cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix-de-Paris. Il s’agit de l’ancienne chapelle du couvent des Capucins du Marais, construite au XVIIe siècle sur un ancien jeu de paume.
  • La cathédrale avec son clocheton.
    La cathédrale avec son clocheton.
  • No 7 : hôtel Cornuel.
    No 7 : hôtel Cornuel.
  • No 8.
    No 8.
  • No 9 : hôtel de Retz, acheté avant 1649 par Pierre de Gondi de Retz, frère aîné du célèbre coadjuteur. L'auteur Nestor Roque y est né en 1804.
  • Portail de l'hôtel de Retz.
    Portail de l'hôtel de Retz.
  • No 12 : hôtel de Brossier, trésorier des guerres, avec un portail sculpté. Cet hôtel a accueilli fin 2008 la huitième saison de Star Academy, émission de télé-réalité musicale, diffusée sur TF1.
  • Portail de l'hôtel Brossier.
    Portail de l'hôtel Brossier.
  • No 24 : propriété de la famille de Louis Bontemps, premier valet de chambre du roi. Le maréchal Pérignon y mourut en 1818 (plaque).
  • No 26 : au XVIIIe siècle, propriété de l’avocat au Parlement, Manuby, qui avait loué l’immeuble en fond de cour au comte de Sanois lors de son fameux procès[réf. nécessaire].
  • Lucarne à poulie, au 26, rue Charlot.
    Lucarne à poulie, au 26, rue Charlot.
  • No 28 : propriété en 1701 de Jean-Baptiste de La Garde, président aux enquêtes. L’hôtel passa ensuite à sa fille, la marquise Marie-Louise de Polignac[6]. Dans la cour, un pavé à fendre subsiste[7].
  • Entrée.
    Entrée.
  • Cour intérieure.
    Cour intérieure.
  • Vue depuis la cour intérieure
    Vue depuis la cour intérieure
  • Pavé à fendre.
    Pavé à fendre.
  • No 33 : la maison du fond est acquise en 1754 par Nicolas Augustin Chuppin, trésorier général du marc d’or. Elle passe ensuite à Moufle de Champigny, conseiller au Parlement. Son parent, le mémorialiste Mouffle d’Angerville y fut arrêté en 1781 pour être mené à la Bastille.
  • Nos 33 bis et 35 ? : marché des Enfants-Rouges, le plus ancien des marchés parisiens encore en activité.
  • No 35 : Lambert, le pompiste de nuit, interprété par Coluche, habite à cette adresse dans le film Tchao Pantin.
  • Entrée du marché.
    Entrée du marché.
  • Intérieur du marché.
    Intérieur du marché.
  • No 50 : boutique de jouets d’Alexandre Nicolas Théroude, fabricant de jouets et d’automates.
  • No 57 : hôtel de Boulainvilliers.
  • No 58 : hôtel particulier appelé « hôtel de Sauroy », Jean Beausire y effectua des travaux pour Michel Chamillart vers 1699, en réalisant la construction d'un appartement de deux pièces formant « lanterne », qui a conservé son décor de lambris[8].
  • Hôtel de Sauroy au no 58.
    Hôtel de Sauroy au no 58.
  • Portail (détail).
    Portail (détail).
Localisation à préciser

Curiosités architecturales

  • Entrée de la ruelle Sourdis au 3, rue Charlot.
    Entrée de la ruelle Sourdis au 3, rue Charlot.
  • No 62, rue Charlot.
    No 62, rue Charlot.
  • No 62, rue Charlot.
    No 62, rue Charlot.


Notes et références

  1. Louis Batiffol, La Vie de Paris sous Louis XIII, éditions Calmann-Lévy, 1932, p. 14.
  2. Jacques Wilhelm, La Vie quotidienne au Marais au XVIIe siècle, Hachette, 1966.
  3. a b et c Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
  5. À la suite d'une « délibération »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) du du conseil du 3e arrondissement de Paris.
  6. Jacques Hillairet, Évocation du vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit, , page 327.
  7. Nicolas Jacquet, Le Marais secret et insolite, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-752-1), page 103.
  8. Jean-Pierre Babelon, « Travaux de Jean Beausire pour Michel Chamillart à l'hôtel du 58, rue Charlot (3e arr.) », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1984, no 6, p. 7-18, 6 fig.
  9. Alexandre Gady, Le Marais: guide historique et architectural, Carré, (ISBN 978-2-908393-09-5).
  10. Sur les traces des enceintes de Paris: Promenades au long des murs disparus, Parigramme Editions, (ISBN 978-2-84096-322-6).

Annexes

Bibliographie

  • La Cité, , p. 165-196 et , p. 310-314 — historique de la rue Charlot.
  • Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
  • Paris guide 1807, Librairie internationale, Éditions Hervas, 1992.
  • Dictionnaire des monuments de Paris, Éditions Hervas, 1992.

Liens externes

  • Historique de la rue Charlot.
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